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Votre guide ultime du Carnaval en Haïti

Costumes de carnaval, Jacmel
Photo: Franck Fontain

Votre guide ultime du Carnaval en Haïti

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Le Carnaval en Haïti n’est pas seulement un festival, c’est une véritable institution culturelle qui coule dans les veines de son peuple. Pour les Haïtiens, la musique est un mode de vie, et pendant le Carnaval, c’est comme si tout le pays s’animait dans un arc-en-ciel de couleurs, de sons et de rythmes.

Mais ce n’est pas seulement une fête — le Carnaval est une expérience transformative qui bouscule les choses et inspire le changement.

Alors, continuez à lire pour découvrir ce qui rend le Carnaval en Haïti si unique et, qui sait, peut-être planifier votre propre voyage pour vous joindre à la fête !

Costumes de carnaval à Jacmel
Photo: Franck Fontain

Une brève histoire du Carnaval en Haïti

Commençons par le début : la tradition du Carnaval (ou kanaval en créole haïtien) en Haïti a débuté pendant la période coloniale dans les grandes villes comme Port-au-Prince, Cap-Haïtien et Jacmel. À cette époque, les esclaves n’étaient pas autorisés à participer. Les propriétaires d’esclaves cherchaient à priver le peuple de tout ce qui était possible, notamment des éléments associés au mode de vie de l’élite blanche propriétaire d’esclaves en Haïti.

Mais les esclaves organisaient leurs propres mini-carnavals dans leurs arrière-cours et leurs quartiers. Avec des costumes faits de haillons et leur peau couverte de cendres et de graisse, ils imitaient et ridiculisaient les maîtres esclavagistes. Cette pratique a donné naissance à l’une des plus anciennes traditions du pays, celle des Lansèt Kòd. Découvrez-en plus sur cette figure emblématique de l’imaginaire collectif haïtien.

Au fil des décennies, le Carnaval a évolué pour devenir une fête nationale et l’événement culturel le plus important d’Haïti. Aujourd’hui, l’ambiance peut être décrite comme celle de gigantesques fêtes de rue, mais c’est aussi une vitrine à ciel ouvert pour les créations artistiques et l’artisanat.

Au-delà des célébrations, de la nourriture, de l’alcool et de la musique, le Carnaval haïtien revêt également un aspect politique. Le festival offre aux Haïtiens l’opportunité d’exprimer leurs doléances populaires, à travers les costumes, les paroles des meringues et les chansons diffusées. Les paroles contiennent souvent des revendications et des allégories de la vie sociale, délivrées au rythme de la musique et à plein volume. De nombreux costumes et personnages du carnaval sont également conçus comme des satires et des commentaires sur l’actualité.

Personnages du carnaval, Jacmel
Photo: Jean Oscar Augustin

Costumes colorés et personnages surprenants

Si vous assistez un jour au Carnaval en Haïti (et croyez-nous, vous devriez), la première chose qui attirera votre attention sera les costumes époustouflants portés par les troupes du carnaval. Fabriqués en papier mâché, ces tenues donnent vie à la flore et à la faune du pays avec des couleurs vives et des motifs complexes. Vous verrez tout, des oiseaux exotiques comme les perroquets et les toucans aux costumes inspirés par le passé colonial de l’île.

Mais les costumes ne sont pas la seule chose qui rend le Carnaval haïtien si unique. Le festival est également le lieu d’une large gamme de personnages colorés, à la fois réels et fictifs. Vous pourriez croiser une représentation géante de Barack Obama ou de Vladimir Poutine, ou encore une interprétation fantaisiste du choléra ou du COVID-19. Et n’oubliez pas les figures historiques, comme les héros de l’indépendance haïtienne et les Taïnos, les premiers habitants de l’île.

Chaque costume et personnage du Carnaval haïtien a une histoire unique à raconter, représentant différents aspects de la culture, de l’histoire et du folklore du pays. Vous souhaitez plonger plus profondément dans le monde fascinant du Carnaval haïtien ? Consultez ce guide visuel, où nous dévoilons l’histoire et les significations riches derrière les costumes colorés du Carnaval de Jacmel.

Participants du carnaval dansant, Jacmel
Photo: Franck Fontain

Musique, rythmes et battements du Carnaval

La musique du Carnaval haïtien est un mélange unique d’influences européennes et africaines, créant un son à la fois vivant et expressif, composé de percussions, d’instruments en bambou, de trompettes et d’accordéons. Au cœur du carnaval se trouve le Rara, une bann a pye (littéralement « bandes à pied » ou fanfare) étroitement liée à la pratique du vodou.

En plus du Rara, le carnaval est également influencé par d’autres genres musicaux plus modernes comme le compas bien connu, le rap créole, la musique racine, et le raboday, un genre musical populaire qui a émergé au milieu des années 2000. Ce genre est basé sur un style musical traditionnel appelé Rasin, qui mélange les rythmes vodou avec la musique pop-rock moderne. Le raboday se caractérise souvent par ses rythmes énergiques et son utilisation prononcée des percussions, et c’est un favori pendant la saison du carnaval et lors des soirées dansantes à travers Haïti. Et enfin, n’oublions pas la meringue, l’un des styles de musique haïtienne les plus populaires que vous entendrez pendant le carnaval.

Vendeur de kleren à JérémiePhoto: Franck Fontain

Les saveurs du Carnaval à ne pas manquer

Beignets
Un incontournable de la tradition du kanaval haïtien, les beignets sont une délicatesse à ne pas manquer pendant la saison du carnaval en Haïti. Contrairement aux beignets traditionnels, qui sont généralement une pâte frite gonflée, les beignets haïtiens sont plats et faits à base de bananes.

Ces petites gourmandises délicieuses ressemblent à de mini-crêpes, mais avec une texture croquante, et sont généreusement saupoudrées de sucre. Ne manquez pas l’occasion de goûter à ces douceurs sucrées, car elles sont rarement disponibles en dehors de la saison du carnaval.

Kleren
Une autre saveur locale à essayer pendant le carnaval est le trampe – une variété du moonshine local connu sous le nom de kleren (ou clairin pour les francophones et anglophones). Ce type de rhum artisanal a une tradition séculaire en Haïti et fait partie intégrante de la culture du pays. Le trampe désigne le kleren qui a macéré pendant des semaines, voire des mois, avec des fruits et des épices locaux, créant ainsi des mélanges uniques et savoureux.

Pendant le carnaval, vous trouverez des marchands ambulants proposant de grandes jarres de kleren avec différentes saveurs, ainsi que des promesses de bienfaits pour la santé et de propriétés aphrodisiaques. Il existe de nombreux parfums populaires de trampe locaux parmi lesquels choisir, comme le Kenep, qui offre une douceur subtile grâce au fruit haïtien également connu sous le nom de quenepe ou limoncello.

Bwa kochon est une autre saveur populaire, infusée avec de l’écorce, du bois et des feuilles, offrant un goût extra fort et terreux. Grenadya est une saveur acidulée et sucrée, préparée avec des fruits de la passion, tandis que Lanni est un trampe doux infusé à la cannelle, à l’anis étoilé ou au fenouil.

Carnavaliers à Jacmel
Photo: Franck Fontain

Quand a lieu le Carnaval en Haïti

Le Carnaval en Haïti n’est pas un événement d’un jour, comme vous pourriez le connaître dans d’autres pays. En fait, il s’étend de janvier jusqu’à la grande parade des Trois Jours Gras en février ou mars. Tout au long de la saison, des festivités et des célébrations ont lieu chaque dimanche dans plusieurs grandes villes d’Haïti.

Que vous soyez un amateur d’art ou que vous souhaitiez simplement faire la fête, plusieurs destinations s’offrent à vous pour vivre pleinement l’expérience.

Où vivre l’expérience du Kanaval haïtien

Jacmel
Le carnaval de Jacmel est un incontournable pour les amateurs d’art, avec ses masques en papier mâché extraordinaires et ses costumes splendides confectionnés par des artisans et artistes locaux. Le carnaval de cette paisible ville côtière est considéré comme l’un des plus beaux des Caraïbes, en raison de la créativité et de la magnificence de ses expositions artistiques. Pendant la saison du carnaval, Jacmel accueille plusieurs événements et activités, qui culminent avec les trois jours de célébration des Trois Jours Gras.

Vous voulez faire la fête comme un Haïtien au Carnaval de Jacmel ? Lisez ceci d’abord !

Port-au-Prince

Le Carnaval de Port-au-Prince est le plus populaire en Haïti, attirant une grande foule de festivaliers venus profiter de l’ambiance explosive de musique et de danse. La parade met en vedette des créations artistiques, des fanfares et de grands chars, mais le véritable point fort réside dans les groupes musicaux qui défilent au Champ de Mars, la plus grande place publique de la ville. Ici, les groupes et artistes haïtiens les plus célèbres rivalisent pour déterminer qui aura le meilleur slogan, char ou chanson du carnaval.

Cap-Haïtien
Si vous recherchez une expérience de carnaval plus paisible, Cap-Haïtien est un excellent choix. La parade a lieu chaque année sur le Boulevard du Cap-Haïtien, en bord de mer, où se trouvent également certains des meilleurs restaurants de la ville. Le Carnaval de Cap-Haïtien est réputé pour son ambiance ordonnée et calme, ce qui en fait une excellente option pour les familles et ceux qui préfèrent une célébration plus détendue.


Rédigé par Costaguinov Baptiste.

Publié en avril 2023.


Visitez l’Hôtel Oloffson

façade de l'hôtel de style gingerbread gothique avec des palmiers

Hôtel Oloffson, Port-au-Prince
Photo: Jean Oscar Augustin

Visitez l’Hôtel Oloffson

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L’emblématique Hôtel Oloffson, un manoir gothique de style Gingerbread entouré d’un jardin tropical luxuriant, est décrit comme le plus emblématique, non seulement d’Haïti, mais de toute la Caraïbe. Ce manoir branlant du XIXᵉ siècle est étonnamment intact, malgré son emplacement au centre d’une ville qui a connu tant de destructions.

Pendant que j’attends que les grilles en fer noir s’ouvrent, des passants serpentent autour de ma voiture. Je klaxonne à nouveau, et les grilles grincent en s’ouvrant juste assez pour me laisser passer. Un portier en casquette noire et T-shirt délavé me fait un signe de tête, puis referme aussitôt la grille dans un grincement.

Un chemin sinueux en pavés, bordé de feuillage vert, disparaît dans des jardins profonds. Aucun hôtel en vue. À la place, des sculptures en fer forgé aux visages diaboliques me regardent depuis les feuillages. De plus en plus de sculptures étranges apparaissent, certaines créées à partir de pièces de voiture, dans un style que je reconnais comme appartenant au mouvement Atis Resistance.

Alors que l’allée continue de serpenter vers le sommet de la colline, le treillis blanc du toit du manoir apparaît au-dessus des palmiers et des feuilles de manguier. Sur le côté gauche de l’allée, un mur en mosaïque étincelante de blanc et de miroirs se révèle. Au centre, la fresque représente un bateau rouge et bleu. Les yeux avertis savent que, plus qu’un simple voilier, il s’agit en réalité d’une dédicace à l’esprit vodou de la mer, Agwe. Près de l’ancre qui plonge dans les vagues blanches, des inscriptions sacrées suggèrent la magie et le folklore qui imprègnent l’Hôtel Oloffson.

Sculpture de Baron Samedi, Hôtel Oloffson
Photo: Jean Oscar Augustin

Je me gare sur une esplanade pavée, coupe le moteur et m’approche de la célèbre entrée principale de l’Hôtel Oloffson. Levant la tête, j’admire le nid-de-pie en hauteur et les nombreux balcons à tourelles des étages supérieurs. Cet exemple particulier d’architecture gingerbread a été décrit comme « une illustration tirée d’un livre de contes de fées » par l’écrivain américain Graham Greene, qui y a vécu et écrit. En tant qu’admirateur des films de Wes Anderson, j’imagine l’Hôtel Oloffson comme un cousin caribéen du Grand Budapest Hotel.

Un air de somnolence et de rêverie enveloppe les marches d’entrée qui bifurquent à gauche et à droite. Tout est peint en blanc – les briques, les étages supérieurs en bois, les panneaux finement sculptés qui délimitent les balcons. Dans une alcôve encastrée dans la base en pierre blanche d’un escalier, plusieurs sculptures montent la garde, dont un homme de près d’un mètre de haut qui représente la famille Gede des lwa vodou. Les Gede sont les dieux des carrefours entre la vie et la mort, célébrés chaque année lors du Jour des Morts haïtien.

véranda du restaurant de l'hôtel avec un sol en carreaux et des portes vertes
Véranda du restaurant à l’Hôtel Oloffson
Photo: Jean Oscar Augustin

Le restaurant de l’Hôtel Oloffson

En haut des escaliers, un majordome à l’apparence ancienne monte la garde à l’entrée du restaurant. Derrière lui, une vaste véranda mène à travers une série de salons jusqu’à une scène de concert. Je salue le majordome d’un signe de tête et choisis une table dans le coin le plus éloigné, avec vue sur la ville de Port-au-Prince et la bande de mer azur au-delà. Un siècle de politiciens, musiciens, artistes locaux et prêtres vodou se sont assis dans cette même chaise.

Le majordome prend ma commande – le célèbre cocktail punch au rhum de l’Oloffson et une portion d’accra – et se faufile sur les carreaux de mosaïque du XIXᵉ siècle pour disparaître derrière des portes de saloon peintes avec une scène vive de campagne haïtienne. L’art haïtien est éparpillé dans tout l’établissement. La table dans le coin de la véranda de l’Oloffson est un excellent point de vue pour admirer la collection d’art qui commence dans le jardin de sculptures en contrebas et grimpe jusqu’au manoir, couvrant presque tous les murs du hall de l’hôtel, du restaurant et des innombrables chambres.

Au-dessus de la table, un drapeau orné de sequins rose nacré et blanc attire mon regard. Il porte un cosmogramme lwa – un motif sacré qui agit comme un appel, invoquant l’esprit correspondant. La forme de cœur incurvée indique qu’il s’agit d’un drapeau créé pour Erzulie Freda, esprit de l’amour et protectrice des enfants.

intérieur du bar de l'hôtel avec des bouteilles d'alcool et un vieux miroir encadré
Bar de l’Hôtel Oloffson
Photo: Jean Oscar Augustin

Que commander

Pour commencer, essayez le célèbre cocktail punch au rhum de l’Oloffson, ou un rum sour si vous préférez quelque chose de plus simple. Le meilleur accompagnement est l’accra : cette pâte épicée et frite, faite à partir de racine de malanga, est préparée avec un soin particulier dans la cuisine de l’hôtel en dessous, et est servie avec une généreuse portion de piklizépicé – à déguster avec les doigts de préférence.

ancien hôtel de style gothique gingerbread entouré de luxuriants arbres verts
Hôtel Oloffson, Port-au-Prince
Photo: Jean Oscar Augustin

Histoire

Le manoir fut construit comme résidence principale pour la famille Sam, un clan influent qui compte deux anciens présidents haïtiens dans ses rangs. En 1915, après la mort tragique de son propriétaire aux mains de manifestants politiques, le manoir Sam fut réquisitionné par les forces militaires américaines. Le manoir servit alors d’hôpital militaire américain jusqu’à la fin de l’occupation en 1934.

Peu de visiteurs en Haïti savent comment le célèbre Hôtel Oloffson a obtenu son nom actuel, mais je vais vous révéler le secret. En 1935, à la fin de l’occupation américaine, le manoir fut loué à un capitaine suédois nommé Werner Gustav Oloffson, qui souhaitait quitter la vie en mer pour profiter du climat estival d’Haïti. Avec sa femme Margot et leurs deux enfants, le capitaine Oloffson entreprit de transformer les vastes jardins luxuriants, le manoir gingerbread et l’aile de l’hôpital en ce qui allait devenir le plus bel hôtel d’Haïti.

Dans les années 1950, 60 et 70, l’hôtel prit des airs d’Hollywood. Poste avancé pour les riches et célèbres, l’Oloffson accueillait l’élite politique et culturelle américaine – Jackie Onassis Kennedy était souvent aperçue en train de s’éventer sur le balcon en nid d’aigle de la grande suite nuptiale. La piscine vert émeraude dans le jardin servait de cadre à un flot incessant de fêtes pour musiciens, mannequins et écrivains, alors qu’un propriétaire expatrié après l’autre prenait les rênes de l’hôtel.

Beaucoup de chambres arborent aujourd’hui des plaques peintes à la main portant le nom d’un ancien invité célèbre. Les visiteurs peuvent dormir dans la chambre Mick Jagger, la chambre Jackie O, la chambre Graham Greene, et bien d’autres. Tout comme leurs illustres invités, les couloirs de l’hôtel sont tout sauf droits et simples : certaines suites sont situées au-dessus de la piscine et reliées par des corridors cachés. D’autres sont accessibles par un escalier étroit et sinueux près du hall principal. L’escalier menant au deuxième étage est une ancienne construction en bois qui s’affaisse par endroits sous les pas et mène plus haut vers des galeries aériennes, puis à travers un passage en bois. D’autres passages en bois conduisent les visiteurs vers l’aile qui abritait autrefois l’hôpital militaire américain. Les chambres les plus prisées se trouvent dans le manoir principal, juste au-dessus du hall.

plaque peinte à la main « Susan Sarandon » ornée de fleurs
Plaque Susan Sarandon, Hôtel Oloffson
Photo: Jean Oscar Augustin

Musique live

Chaque samedi soir à l’Oloffson, le groupe RAM – un véritable trésor national – offre une performance inoubliable de rock imprégné de vodou. Si vous n’êtes pas client de l’hôtel ou que vous ne dînez pas sur place, un droit d’entrée de 500 HTG (environ 5 dollars américains) est requis. Le spectacle commence vers 22h30. Attendez-vous à des chants avec une foule enthousiaste et à danser toute la nuit. (À noter que jusqu’à récemment, RAM jouait tous les jeudis, mais le groupe est passé aux samedis en 2020.)

Les performances hebdomadaires de RAM sont devenues un rituel quasi cérémoniel, apprécié par toutes les couches de la société. Remarquablement, dans un pays où la constance est rare, le groupe se produit régulièrement à l’Oloffson depuis 1990, lorsque le leader du groupe a repris la gestion de l’hôtel.

Groupe de « vodou rock and roots », RAM intègre des paroles et des instruments traditionnels vodou, tels que les cornes rara et les tambours Petwo, dans le rock. Leurs paroles sont chantées dans un mélange macaronique de créole haïtien, de français et d’anglais.

En savoir plus sur les concerts de RAM à l’Hôtel Oloffson ici.

bus jouet peint à la main avec le logo de l'Hôtel Oloffson
Hôtel Oloffson, Port-au-Prince
Photo: Jean Oscar Augustin

Le tremblement de terre de 2010

Après le tremblement de terre de 2010, l’Oloffson était l’un des rares hôtels encore debout à Port-au-Prince. Certains plaisantaient en disant que cette vieille structure tenait grâce aux termites dans le bois et à la magie dans les poutres, mais des recherches ont depuis montré que les maisons traditionnelles gingerbread d’Haïti sont étonnamment résistantes aux séismes.

L’Oloffson est devenu un centre majeur pour l’afflux de travailleurs humanitaires et de médias internationaux qui ont afflué dans la capitale. Les vastes vérandas et jardins servaient de quartier général informel pour les étrangers et les émissaires des quelque cent mille associations caritatives actives dans la « République des ONG » de Port-au-Prince. Quiconque cherchait un lieu de rencontre ou un point de rendez-vous choisissait par défaut l’Oloffson.

De génération en génération, cet espace a fidèlement servi ses invités. L’Oloffson a été une maison familiale, un hôtel, un hôpital, une salle de concert, un lieu de rencontre, un quartier général humanitaire, une galerie d’art et un refuge pour célébrités.

L’Hôtel Oloffson veille sur le centre de Port-au-Prince, indifférent aux rébellions, aux tremblements de terre, ou aux visages célèbres qui arpentent ses couloirs. La beauté du conte de fées continue de se déployer, et, confortablement installé dans mon fauteuil avec cette vue, je me sens reconnaissant d’avoir encore une chance d’inscrire mon histoire dans celles de ceux qui m’ont précédé. En sirotant mon punch au rhum, je me demande ce que deviendra cet endroit dans cinquante ans. Qui empruntera l’allée du jardin, et quelle incarnation de l’Oloffson trouvera-t-il ?

 intérieur de chambre d'hôtel avec un bureau en bois et la lumière du soleil
Chambre avec balcon à l’Hôtel Oloffson
Photo: Jean Oscar Augustin

Séjournez à l’Oloffson

Presque un siècle après que le capitaine Oloffson ait pris en charge le vaste manoir gingerbread, l’Oloffson fonctionne toujours comme un boutique-hôtel.

Les clients peuvent séjourner dans l’une des 22 chambres, dîner au restaurant de l’hôtel et se détendre à la piscine extérieure. Toutes les suites incluent un petit-déjeuner continental gratuit, le Wi-Fi gratuit et un parking gratuit. L’un des attraits de l’Oloffson est son caractère isolé, et pour éviter aux clients de devoir se rendre en ville pour les articles essentiels, une supérette est même disponible sur place.

RAM joue le samedi soir. Le spectacle est gratuit pour les clients de l’hôtel et ceux qui dînent sur place.

L’Oloffson est caché au 60 Avenue Christophe, Port-au-Prince, dans le quartier de Saint Gérard, juste à côté du quartier branché de Pacot.

À quelques pas, vous trouverez le Musée d’Art Haïtien, la place du Champs de Mars et le Musée du Panthéon National. L’aéroport principal d’Haïti est à seulement 10 minutes en voiture.

Réservez votre séjour dès maintenant !

façade de l'hôtel de style gothique gingerbread avec des palmiers et un chien
Hôtel Oloffson, Port-au-Prince
Photo: Jean Oscar Augustin






Rédigé par Emily Bauman.

Publié en octobre 2020.


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