Jacmel

Lansèt Kòd – la tradition haïtienne dont vous n’avez probablement jamais entendu parler

Le rituel final des Lansèt Kòd
Photo: Jean Oscar Augustin

Lansèt Kòd – la tradition haïtienne dont vous n’avez probablement jamais entendu parler

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Embarquez pour un voyage de découverte culturelle avec le Carnaval haïtien – où musique, danse et expression artistique prennent vie. Au milieu des parades animées et des costumes colorés, une tradition se distingue par son originalité et son charme captivant : le Lansèt Kòd.

Ce spectacle vieux de plusieurs siècles, où des participants intrépides se couvrent de peinture noire et courent dans les rues, est une scène que vous n’oublierez pas de sitôt. Mais attention, le Lansèt Kòd peut paraître étrange, voire intimidant pour le spectateur non averti. Pourtant, pour ceux qui osent l’expérimenter, c’est une véritable immersion dans la culture haïtienne.

Pour plonger plus profondément dans la tradition haïtienne du Lansèt Kòd, nous avons voyagé jusqu’à Jacmel, le centre du patrimoine culturel dans le département du sud-est d’Haïti, pour assister à la préparation des déguisements, à l’énergie palpitante et au spectacle de la procession qui culmine à qui culmine au coucher du soleil.

Un garçon se faisant peindre le visage pour le Lansèt Kòd
Photo: Jean Oscar Augustin

Adopter l’excentricité : dans les coulisses

Un dimanche matin pendant la saison du carnaval à Jacmel, la paisible ville côtière s’éveille peu à peu avec le lever du soleil. L’air, salé par la proximité de l’océan, se mêle à un ciel d’un bleu éclatant. Dans un lakou de quartier, un groupe de jeunes hommes se rassemble, prêts à se déguiser pour leur sortie hebdomadaire. Ils bougent au rythme de la musique méringue qui résonne depuis un téléphone portable, tout en ajustant leurs costumes faits de pantalons découpés et de shorts en lambeaux.

Costume de carnaval du Lansèt Kòd en cours de création
Photo: Jean Oscar Augustin

Des cornes en papier mâché, fraîchement peintes, sèchent au soleil tandis que des motos passent en vrombissant, ajoutant au bruit de la rue. Pour parfaire leur apparence, certains participants tiennent de longs fouets, prêts à claquer alors qu’ils défilent dans la ville. L’excentricité est encouragée et pleinement assumée dans ces groupes, certains arborant des minijupes et des perruques aux teintes variées de brun, blond et multicolore.

Charbon de bois mélangé avec du sirop de canne à sucre
Photo: Jean Oscar Augustin

Dans un coin de la cour, le chef prépare l’élément central de leur déguisement – un mélange de poudre de charbon et de sirop de canne. Le résultat est une substance noire, épaisse et luisante. L’air est imprégné d’un doux parfum sucré alors que les jeunes hommes s’enduisent de ce mélange de la tête aux pieds, ne laissant visibles que leurs chemises en lambeaux, perruques, cornes et fouets comme seuls autres éléments de leur tenue.

Application de la peinture noire
Photo: Jean Oscar Augustin

Les amis s’entraident pour appliquer la peinture noire, laissant leur peau collante et huileuse. Enfin, avec leurs déguisements achevés, les Lansèt Kòd sont prêts à envahir les rues de Jacmel.

Un père Lansèt Kòd et son fils
Photo: Jean Oscar Augustin

L’origine du Lansèt Kòd : Un regard sur son histoire

La tradition haïtienne du Lansèt Kòd (qui signifie rope throwers en anglais ou lanceurs de cordes en français) plonge ses racines dans l’histoire de la colonie française de Saint-Domingue (l’actuelle Haïti). Pendant la période coloniale, des carnavals inspirés des styles européens étaient organisés à Saint-Domingue, mettant en scène des costumes somptueux et des festivités grandioses.

Les personnes réduites en esclavage, interdites de participer à ces carnavals, organisaient leurs propres mini-carnavals dans leurs arrière-cours. Elles s’habillaient de vêtements en lambeaux et portaient des fouets, la peau enduite d’un mélange de graisse et de cendres. Elles imitaient et se moquaient ainsi du comportement de leurs maîtres.

Cette tradition a été initialement créée pour tourner en dérision les maîtres esclavagistes, qui assistaient aux carnavals vêtus de leurs habits d’apparat. Cependant, après l’indépendance d’Haïti, les nouveaux libres adoptèrent la tradition du carnaval européen et y insufflèrent leur propre musique et culture.

Aujourd’hui, la tradition du Lansèt Kòd est une célébration de la culture et de l’indépendance haïtiennes. Dans l’imaginaire collectif haïtien, les Lansèt Kòd sont également devenus un symbole de bonne conduite pour les enfants, une sorte de croque-mitaine utilisé pour inciter les plus jeunes à bien se comporter.

Les Lansèt Kòd dans les rues de Jacmel
Photo: Jean Oscar Augustin

La Marque de la Main Noire

Alors que le groupe de Lansèt Kòd quitte le lakou pour s’aventurer dans les rues, ils apportent avec eux un sentiment de dezod (signifiant chaos et désordre en créole haïtien). Leurs corps peints en noir contrastent fortement avec les maisons aux couleurs vives de Jacmel. Avec des pas martelés de manière synchronisée et des chants, ils attirent l’attention de tous autour d’eux. Au centre du groupe, un membre brandit un mât avec leur bannière flottant fièrement.

Et soudain, ils se mettent tous à courir.

Le groupe de Lansèt Kòd courant à travers Jacmel
Photo: Jean Oscar Augustin

D’une manière apparemment chorégraphiée, ils se dispersent en petits groupes, courant dans les ruelles étroites de la ville tout en essayant, de façon ludique, de toucher les autres avec leurs mains peintes en noir. La chasse est lancée.

Alors que les Lansèt Kòd se mettent à poursuivre des passants sans méfiance, ils laissent leur marque sous forme d’une empreinte de main noire. Cela peut sembler étrange ou même effrayant, mais tout cela est bon enfant et fait partie de la tradition. En fait, la majorité des personnes qui reçoivent cette « bénédiction » de peinture noire sont des amis de l’entourage des Lansèt Kòd.

La chasse des Lansèt Kòd
Photo: Jean Oscar Augustin

Cependant, il y a une chose à garder en tête : les Lansèt Kòd ont une affection particulière pour les vêtements blancs. Si vous portez votre plus belle robe ou votre chemise blanche préférée, préparez-vous à finir avec une empreinte de main noire dans le dos.

La marque noire
Photo: Jean Oscar Augustin

Les marques noires laissées par les Lansèt Kòd ont une signification plus profonde, évoquant le proverbe haïtien « Pito nou lèd, nou la », qui signifie « Nous sommes peut-être laids, mais nous sommes là ». Cette déclaration puissante est liée au système brutal de l’esclavage et symbolise l’idée que la liberté et la survie, même si cela implique d’être « laid », sont préférables à la soumission sous la domination française.

Un passager de moto marqué
Photo: Jean Oscar Augustin

Une tradition caribéenne partagée

La tradition culturelle haïtienne du Lansèt Kòd se retrouve sous différentes formes à travers les Caraïbes. Lors du carnaval de Trinidad, les participants du Jouvert (signifiant « lever du jour » en français) se couvrent le corps de diverses substances, y compris de l’huile et de la peinture corporelle, pour faire la fête dans les rues. Jouvert célèbre un esprit rebelle, contrastant avec l’attrait des paillettes, des couleurs et des plumes qui dominent le carnaval traditionnel.

À la Grenade, des groupes appelés Jab-Jab participent au carnaval annuel. Le nom vient du mot français « diable », et le Jab-Jab est essentiellement une immense fête de rue où les participants se couvrent d’huile, de boue ou de graisse et portent des cornes de bétail pour incarner le Jab-Molassie ou « diable mélasse ».

Ces traditions trouvent leurs racines dans les festivités d’avant-Carême des anciennes colonies françaises, où la classe aisée se parait de costumes élaborés et dansait au son de la musique orchestrale. Pendant ce temps, les anciens esclaves, disposant de ressources limitées, se couvraient de cendres de canne brûlée, de graisse et d’autres matériaux, en un clin d’œil satirique aux jours de l’esclavage. La musique de l’époque était créée en frappant des boîtes de biscuits, des barils d’huile et en soufflant dans des conques. Aujourd’hui, ces traditions ont été préservées et continuent de donner à la région des Caraïbes son caractère vibrant et distinctif.

Les Lansèt Kòd passant devant l’Alliance Française
Photo: Jean Oscar Augustin

Le rituel final

Le groupe Lansèt Kòd maintient une énergie intense en traversant les rues de Jacmel en ce dimanche ensoleillé de janvier. Ils courent à travers les routes sinueuses, y compris la Rue Seymour Pradel et la pittoresque Rue du Commerce, bordées de maisons historiques en pain d’épices. Le groupe arrête la circulation aux intersections, provoquant des klaxons de voitures et incitant les passants soit à fuir, soit à se rapprocher pour une vue de plus près.

Une course finale
Photo: Franck Fontain

Au fil de la journée et au fur et à mesure que les rues escarpées de la ville sont arpentées, la fatigue semble peu probable. Le groupe est revigoré par leur excitation commune et une dose de clairin, la liqueur haïtienne traditionnelle.

Alors que le soleil descend sous l’horizon dans la baie de Jacmel, les groupes qui s’étaient dispersés se rejoignent sur la promenade de Lakou New York, au bord de l’océan. Rires et conversations emplissent l’air tandis que les membres échangent des histoires de leur journée. L’ambiance est empreinte de joie et de camaraderie.

Les membres du groupe courent dans l’océan
Photo: Jean Oscar Augustin

Enfin, au signal du chef, un membre agite le drapeau du groupe, symbole de leur lien et de leur fierté. Le reste du groupe se dirige alors vers l’océan pour le dernier rituel de la journée. Les vagues s’écrasent contre leurs corps, emportant les derniers vestiges de la peinture noire et toute trace des festivités du jour. Une purification rituelle avant la performance du dimanche suivant.

Le rituel final des Lansèt Kòd
Photo: Jean Oscar Augustin

Plongez dans l’action

Envie de vous joindre aux festivités et de découvrir la tradition unique du Lansèt Kòd en Haïti ? Vous pouvez le faire en visitant Jacmel, Jérémie, Cap-Haïtien, Les Cayes ou d’autres grandes villes d’Haïti pendant la saison du carnaval. Jacmel est considérée comme la meilleure destination pour son histoire riche et ses activités animées de pré-carnaval. Les groupes de Lansèt Kòd y commencent leurs performances hebdomadaires dès le premier dimanche de janvier, et continuent chaque dimanche jusqu’aux Trois Jours Gras, où a lieu le grand défilé du carnaval.

Pendant les Trois Jours Gras, les lanceurs de corde jouent un rôle unique dans le défilé principal du carnaval. Non seulement ils représentent les personnes asservies de la colonie de Saint-Domingue, mais ils contribuent également à maintenir l’ordre durant la parade. En contraste frappant avec leur image habituelle de fauteurs de chaos, ils poursuivent joyeusement quiconque tente de perturber le défilé.

Alors, si vous envisagez de perturber le défilé, préparez-vous à être poursuivi par les lanceurs de corde. Et qui sait, vous finirez peut-être bien noirci.

Pour une expérience encore plus unique, envisagez de rejoindre un Lansèt Kòd pour leur performance du dimanche. Ils accueillent volontiers de nouveaux participants et vous intégreront avec plaisir dans cette tradition excentrique et symbolique. Pour en savoir plus, parlez-en à vos amis locaux, à votre hôte, à votre guide ou à votre opérateur touristique.


Rédiger par Costaguinov Baptiste.

Publié en janvier 2023.


Rencontrez les locaux: l’acteur haïtien Jimmy Jean-Louis

acteur haïtien en costume noir avec des photographes
Jimmy Jean-Louis
Photo: ITAR-TASS News Agency / Alamy Live News

Acteur haïtien Jimmy Jean-Louis

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Jimmy Jean-Louis est l’un des visages haïtiens les plus populaires du cinéma international. Après avoir commencé comme danseur, puis exploré le théâtre musical et le mannequinat, il a fait ses débuts dans des films haïtiens avant de passer sur la scène américaine, où il est devenu une source de fierté pour de nombreux compatriotes le suivant depuis leur île natale.

Actuellement basé à Los Angeles, Jimmy entretient toujours une relation profonde, forte et de longue date avec Haïti, qu’il visite dès qu’il le peut, tout en cultivant son appréciation – ainsi que celle de ses pairs – pour tout ce que l’île a à offrir.

Nous avons discuté avec Jimmy Jean-Louis, star du film « Citation » sur Netflix, de ses activités et lieux préférés en Haïti.

Acteur haïtien devant une statuette dorée géante des Oscars
Jimmy Jean-Louis
Photo: ITAR-TASS News Agency / Alamy Live News

Lorsque vous voyagez en Haïti, où séjournez-vous habituellement ? Dans la capitale ou dans votre ville natale ?

J’essaie de faire les deux parce que j’ai grandi à Pétion-Ville — même si je suis originaire de Bainet — donc j’essaie de passer un peu de temps là-bas, mais je fais aussi en sorte de me rendre à Jacmel. J’apprécie vraiment Jacmel, plus précisément Kabik, et si je suis en Haïti pour une longue période, je peux essayer de visiter d’autres endroits dans le Sud, que ce soit Les Cayes — vous savez, toute cette région. Mais pour moi, c’est vraiment Pétion-Ville et Jacmel.

Si vous deviez visiter Haïti avec un ami qui n’y est jamais allé et passer quelques jours à Port-au-Prince, pourriez-vous nous guider à travers quelques incontournables que vous pensez qu’il devrait absolument voir ou faire pendant son séjour ?

J’essaierais absolument d’arriver un jeudi, juste pour commencer fort avec la soirée RAM à l’Hôtel Oloffson. Ensuite, je ferais certainement un beau tour de la ville, parce que je pense qu’elle est tellement riche en couleurs et en vie, c’est incontournable ; puis, monter en montagne, peut-être manger au restaurant L’Observatoire.

Il faut absolument faire une balade jusqu’à Kenscoff. Je m’arrêterais probablement pour prendre un verre, peut-être à l’Hôtel El Rancho, juste pour leur montrer cet aspect d’Haïti, et je ferais aussi un arrêt chez un vendeur ambulant pour acheter quelque chose de local. Peut-être un peu de griyo !

Et si vous deviez les guider pour un week-end de 2 à 3 jours dans une ville de province de votre choix, où les emmèneriez-vous et que feriez-vous ?

Vous savez quoi, j’irais probablement en voiture jusqu’à l’Île-à-Vache, aux Cayes. Je passerais une nuit à l’Île-à-Vache. Ensuite, je les emmènerais à Port-Salut pour profiter de la plage, et peut-être, si j’ai le temps, visiter les Grottes Marie-Jeanne, car je trouve que c’est spectaculaire.

Sur le chemin du retour, je les emmènerais certainement à Jacmel pour une journée aussi ; parcourir les rues de Jacmel, découvrir les artisans, et passer une belle journée à la plage, que ce soit à Timouyaj, Kabik ou Raymond-les-Bains.

Avez-vous une plage préférée ?

Kabik, à Cayes-Jacmel. Mais encore une fois, tout dépend de la période de l’année. Quand l’eau est claire à Kabik, c’est merveilleux. Vous pouvez aussi manger dans ce restaurant, juste au bord de l’eau, c’est un endroit agréable.

Avez-vous un endroit préféré à Port-au-Prince où vous aimez aller manger ?

C’est difficile ; ce n’est pas forcément pour la nourriture. Par exemple, l’Hôtel Oloffson est un bon endroit quand il y a de l’animation, parce que je pense que c’est un mélange intéressant de toutes sortes de personnes, et une belle représentation de la culture haïtienne, réunie en un seul lieu. Que vous fassiez partie de la bourgeoisie, que vous soyez une personne aisée ou pauvre, vous pouvez trouver votre place à l’Oloffson. C’est ce que j’apprécie chez cet endroit.

Y a-t-il une période de l’année que vous préférez pour venir en Haïti ?

La période entre la fin d’une année et le début de la suivante offre le climat le plus agréable ; il fait moins chaud, vous voyez ? Mais sinon, je n’ai pas vraiment de préférence ; c’est vrai que juillet et août peuvent être un peu trop chauds, la plupart du temps, mais honnêtement, ça ne me dérange pas, parce que j’aime Haïti en toutes saisons.

Si vous pouviez donner quelques recommandations à ceux qui n’ont pas encore visité Haïti, ou à ceux qui y sont venus une fois mais souhaitent revenir, que leur diriez-vous ?

Si la personne n’est pas à l’aise dans le pays, cela peut être un peu plus délicat. Je leur recommanderais de trouver quelqu’un en qui ils peuvent avoir confiance et de suivre les conseils de cette personne.

Quand j’y vais, je demande à l’un de mes cousins de m’accompagner. C’est simplement pour avoir une présence. Et grâce à cette présence, on peut pratiquement aller n’importe où, parce que cette personne qui vit en Haïti sait comment le pays fonctionne. Je leur fais donc entièrement confiance.

Je recommanderais également vivement le Nord — c’est-à-dire aller au Cap-Haïtien, passer une journée à visiter la Citadelle, une autre journée à l’Île-à-Rat ou à Labadie. Vous pourriez aussi passer un très bon week-end à faire cela, car le Cap-Haïtien regorge de sites historiques et de monuments à découvrir.

Les sites dans le Nord sont légèrement différents des autres régions, et si je devais choisir un restaurant au Cap-Haïtien, ce serait bien sûr le Lakay Restaurant. Ce qui est également appréciable avec le Nord, c’est qu’il bénéficie de vols directs depuis l’étranger, ce qui facilite la transition.

Si vous pouviez influencer la perception des gens sur Haïti, que souhaiteriez-vous leur dire ?

Pour tout vous dire, il y a une chose que les gens disent toujours lorsqu’ils parlent d’Haïti, et c’est l’expression selon laquelle c’est la « Perle des Caraïbes ». J’adore utiliser cette expression, parce que ce qui a été la Perle des Caraïbes peut le redevenir ; tout dépend de la manière dont nous abordons le pays. Comment faire comprendre aux gens que ce qui a été, l’est toujours ? Ce qui a existé existera toujours, peu importe ce qui se passe actuellement.

Haïti reste le seul et le premier pays à avoir combattu pour obtenir son indépendance, ce qui signifie qu’il est la première république noire de l’hémisphère occidental. C’est extrêmement important, et personne ne pourra jamais enlever cela à Haïti. C’est donc un excellent point de référence pour quiconque souhaite en savoir plus sur Haïti. Il faut commencer par là.

un homme allongé dans un hamac près de l'océan
Jimmy Jean-Louis dans un hamac sur la plage de Kabik, Cayes-Jacmel
Photo: Jimmy Jean-Louis

Entretien réalisé par Kelly Paulemon.

Publié en novembre 2021


Hôtel Cyvadier Plage

piscine d'hôtel avec des palmiers et vue sur la mer
Espace piscine à l’Hôtel Cyvadier Plage
Photo: Hôtel Cyvadier Plage

Hôtel Cyvadier Plage

À quelques minutes de la ville de Jacmel, l’Hôtel Cyvadier est l’évasion en bord de mer idéale pour l’amoureux de la nature en chacun de nous.

Premières impressions

Parmi toutes les villes d’Haïti, la ville de Jacmel est reconnue pour son hospitalité et sa tranquillité. Pour un séjour agréable, l’Hôtel Cyvadier offre un confort moderne dans un emplacement de choix. L’accès direct à la mer de l’hôtel est idéal si vous recherchez des vacances tropicales parfaites en photo, sans l’agitation typique de la côte des Arcadins.

Chambres

L’Hôtel Cyvadier est un charmant petit hôtel qui dispose de 28 chambres décorées avec goût, alliant un style rustique et caribéen à des touches modernes ; certaines possèdent une terrasse offrant une vue magnifique où vous pourrez vous détendre en admirant le coucher du soleil face à la mer. L’ensemble de l’établissement bénéficie d’un accès Wi-Fi.

Qu’y a-t-il au petit-déjeuner ?

Le petit-déjeuner est servi tous les jours à l’Hôtel Cyvadier et comprend tous les classiques d’un petit-déjeuner haïtien. Des fruits frais et de saison, des œufs, des pâtisseries, du café fraîchement préparé et du thé infusé, tout cela peut être dégusté au bord de la mer ou dans votre chambre, sur demande – c’est à vous de choisir.

Et pour le déjeuner et le dîner ?

Le restaurant de l’Hôtel Cyvadier bénéficie d’un emplacement en bord de mer : des fruits de mer frais y sont servis tous les jours ! Du homard au poisson grillé, le menu est une véritable ode aux créatures marines qui peuplent la mer. La cuisine haïtienne traditionnelle est également bien présente au menu ; vous y trouverez des incontournables comme le conque et le poulet rôti, ainsi que la délicatesse qu’est le pain patate haïtien – un dessert à base de patates douces.

Y a-t-il un bar ?

Détendez-vous au bord de la piscine et profitez de la vue en dégustant une boisson du menu du bar de l’hôtel, qui propose également des vins, des champagnes, des spiritueux, des bières locales et des cocktails préparés à la demande.

Activités et équipements

Vous ne manquerez pas de faire un arrêt au salon de massage de l’Hôtel Cyvadier, où, pendant une ou deux heures, vous pourrez profiter de massages aux pierres chaudes, de massages profonds, et même d’un nettoyage détox pendant votre séjour. Si l’aventure vous attire, profitez des excursions en bateau et des sessions de paddle proposées par l’Hôtel Cyvadier.

À quelques pas, vous pouvez trouver…

Pour se rendre à la plage, les choix sont presque infinis ; vous pouvez soit opter pour la plage privée de l’Hôtel Cyvadier, soit pour la plage de Raymond-les-Bains (avec une petite redevance pour les visiteurs), où vous trouverez de charmants marchands de fruits de mer. À la plage de Timouyaj, les grandes vagues vous invitent à surfer et le sable vous invite à vous détendre.

À savoir (avant de partir)

Pour ceux qui sont plus attirés par les promenades et les visites, Jacmel est tout près, les montagnes sont accessibles et la mer est à proximité. La ville vous invite à découvrir des artisans et des rues charmantes où l’art est toujours présent, dans une profusion extraordinaire.

Comment s’y rendre

Pour les directions et les réservations, visitez l’Hôtel Cyvadier sur Hotels.com


Hôtel Cyvadier Plage

4.5 on TripAdvisor
Hôtel 3 étoiles
+509 38 44 8264
Plage privée, Piscine, Wi-Fi gratuit, Petit-déjeuner inclus, Vue sur l’océan

Raymond les Bains

haïtiens se détendant et dînant à une table avec des parasols au bord de la plage
Raymond les Bains, Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Raymond les Bains

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À seulement quelques heures au sud de Port-au-Prince, la ville colorée de Jacmel est surtout réputée pour ses plages vastes et magnifiques. Raymond les Bains est l’une des préférées des habitants et une attraction incontournable si vous êtes à Jacmel. Vous y découvrirez une étendue d’un kilomètre de sable blanc et doux, bordée de palmiers avec les montagnes en toile de fond.

Comme la plupart des plages qui bordent la magnifique côte sud d’Haïti, Raymond les Bains offre une pente douce vers l’eau et un sable fin et soyeux. Par temps ensoleillé (et Jacmel en compte 230 par an), Raymond les Bains est l’image même d’un paradis caribéen.

Raymond les Bains est également une attraction prisée en soirée. L’ambiance y devient encore plus festive, avec davantage de musique, de boissons et une atmosphère idéale pour danser et faire de nouvelles rencontres ! Avec un peu de chance, vous pourrez même admirer la pleine lune se reflétant sur la mer des Caraïbes.

À ne pas manquer: le poisson fraîchement grillé

Pour les amateurs de fruits de mer, l’un des points forts de Raymond les Bains est sans doute la cuisine. Le poisson grillé est une spécialité locale, et le menu regorge d’options savoureuses.

Pour passer commande, les visiteurs peuvent s’asseoir à n’importe quelle table sur la plage. Attendez-vous à être approché par des marchands proposant toutes sortes de produits – chewing-gum, boissons, en-cas, bijoux – mais gardez un œil sur le serveur ou la serveuse du restaurant. Notre meilleur conseil : demandez à voir le poisson avant de faire votre choix. Différents prix correspondent à différentes variétés de poisson, et même à un même tarif, vous aurez l’opportunité de sélectionner celui qui vous plaît le plus.

Vous pouvez demander s’il est possible de choisir un accompagnement pour le poisson ; la plupart des établissements proposent les classiques bananes pesées ou des frites. Selon la saison, vous pourriez même avoir la chance de goûter au fruit à pain frit – une délicatesse caribéenne à ne pas manquer. Ce mets tropical, croustillant et savoureux, offre un contraste parfait avec le poisson fraîchement grillé, transformant ce qui pourrait sembler être un plat simple du quotidien en une expérience culinaire inoubliable sur l’île.

Comment s’y rendre

Située à 13 kilomètres à l’est du centre-ville de Jacmel, Raymond les Bains se trouve sur la route menant à Cayes-Jacmel et Marigot.

Repérez le panneau « Bienvenue à Raymond les Bains » sur le côté droit de la route. À partir de là, la route descend et se rétrécit en un sentier sablonneux, bordé de petites maisons sur la gauche, tandis que, sur la droite, le bruit des vagues lentes s’écrasant sur la plage vous accompagne. Poursuivez votre chemin jusqu’à atteindre le portail – et ses gardiens.

Étant une plage publique entretenue et nettoyée par les habitants, Raymond les Bains est clôturée et l’entrée est soumise à un petit droit d’accès. Prévoyez de payer au moins 100 HTG par voiture. Une fois ce paiement effectué, on vous demandera d’entrer et de stationner votre véhicule sur le côté.


Rédigé par Kelly Paulemon.

Publié en mai 2019