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Journal photo: Gonaïves – La Ville de l’Indépendance

place publique avec de l'herbe et une statue
Place d’Armes, place centrale des Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Gonaïves – La Ville de l’Indépendance

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Un excellent point de départ pour explorer Gonaïves est la Place d’Armes, une grande place publique située au centre de la ville, où l’indépendance d’Haïti a été proclamée le 1er janvier 1804.

Ici, vous trouverez deux monuments emblématiques étroitement liés à la ville : la Cathédrale Du Souvenir et l’Obélisque. Ces structures sont un témoignage de la riche histoire de Gonaïves, y compris de son rôle important dans la lutte d’Haïti pour l’indépendance.

rue animée d'une ville haïtienne avec beaucoup de circulation
Trafic sur l’Avenue des Dattes
Photo: Jean Oscar Augustin

En plus de ses sites historiques, Gonaïves est une ville vibrante et animée. Ses rues, comme l’Avenue des Dattes, fourmillent d’activité et offrent un aperçu de la vie quotidienne et de la culture de la ville.

rue de ville avec un bus et un vendeur de glace
Vie urbaine devant la mairie
Photo: Jean Oscar Augustin

Vous remarquerez une grande variété de quartiers et de paysages urbains en explorant les rues. Des zones chaotiques remplies de taxis-motos, de bus taptap colorés et de vendeurs ambulants négociant à la criée, aux quartiers paisibles et tranquilles, cette ville offre quelque chose pour tout le monde.

monument historique avec la statue de Jean-Jacques Dessalines
Statue de Jean-Jacques Dessalines sur la Place d’Armes
Photo: Jean Oscar Augustin

L’une des choses qui rend Gonaïves si unique est sa riche histoire. Ses places publiques et ses monuments sont un rappel du passé de la ville, et des histoires qui sont inscrites dans chaque brique et pavé.

place publique avec un garçon sur un vélo BMX et un autre garçon avec un ballon de football
Des enfants jouant au football sur la place publique de Raboteau
Photo: Jean Oscar Augustin

Mais Gonaïves n’est pas seulement une ville du passé – c’est aussi une ville de l’avenir. Ses jeunes, jouant et riant dans les parcs et terrains de jeux de la ville, sont un rappel de l’espoir et des promesses qui se dessinent pour l’avenir.

bord d'un lac avec deux maisons en bois vernaculaires et des montagnes en arrière-plan
Les marais salants de Morne Lapierre
Photo: Jean Oscar Augustin

Pour vraiment découvrir la beauté de Gonaïves, il vaut la peine de s’aventurer en dehors de la ville. L’un des points forts est une excursion vers les magnifiques marais salants du Morne Lapierre, à proximité. Là, les eaux salées scintillent sous le soleil, créant un paysage à couper le souffle. La forte salinité de l’eau de mer et l’exposition constante au soleil font de cette région l’un des meilleurs endroits du pays pour la production de sel marin.

rue animée de la ville avec des activités de marché et des motos
La place du marché animée de Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

La place du marché est un autre incontournable pour tout visiteur de la ville. C’est un centre vibrant d’activités, où les divers aspects de la vie quotidienne se croisent et se rassemblent. La place elle-même est une mosaïque chaotique et colorée, remplie des sons, des odeurs et des vues de la ville.

Le pavé est bondé de vendeurs ambulants, de taptaps et de taxis-motos, tous en compétition pour attirer l’attention et trouver de l’espace. Et pourtant, malgré l’agitation, il y a ici un sentiment de chaleur et de communauté. Les visages joyeux des gens, discutant et riant ensemble, donnent à la place du marché son âme et son caractère.

bâtiment peint de couleurs vives dans une communauté vaudou
Lakou Soukri à Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Gonaïves est également un centre majeur de pèlerinage vaudou, abritant deux des plus grands lakous du pays : Lakou Soukri et Lakou Souvenance. Chaque année, ces lakous attirent des milliers de pèlerins, de touristes et de visiteurs curieux qui viennent vivre les festivals annuels ainsi que les rituels et traditions uniques du vaudou.

cour intérieure dans un lakou vaudou avec des bâtiments, des arbres et une fille
Maisons dans le Lakou Soukri
Photo: Jean Oscar Augustin

Le concept de lakou est l’une des plus anciennes traditions culturelles d’Haïti. C’est un lieu où les fidèles vivent en communauté, et bien que la vie quotidienne dans le lakou ne soit pas très différente d’ailleurs, il existe certaines règles et coutumes qui doivent être suivies afin de préserver les pratiques ancestrales du vaudou.

sculpture vaudou en métal avec des symboles et des offrandes aux esprits
Un panneau à l’entrée du Lakou Souvenance
Photo: Jean Oscar Augustin

Le Lakou Souvenance est situé à environ onze kilomètres au nord des Gonaïves. Ce vieux lakou, âgé de plus de deux cents ans, revêt une grande importance spirituelle pour la communauté vaudou. Ses murs et portes anciens, usés et patinés par le temps, témoignent des siècles de traditions et de rituels qui ont eu lieu à l’intérieur de ses frontières.

vieux arbres courbés poussant dans une cour, offrant de l'ombre
Arbres majestueux entourant un étang au Lakou Souvenance
Photo: Jean Oscar Augustin

Pour le visiteur, un voyage au Lakou Souvenance offre un aperçu d’un monde de spiritualité et de tradition qui est unique en son genre. C’est un lieu de grande beauté et de mystère, où le passé et le présent se rejoignent d’une manière à la fois unique et puissante.

rue de ville bordée d'arbres tropicaux, avec de la circulation et une station-service
Lever du soleil sur l’Avenue des Dattes
Photo: Jean Oscar Augustin

Journal photo: Fèt Gede – Une célébration de la vie lors du Jour des Morts

Foule rassemblée dans un cimetière haïtien avec une grande croix pour le rituel de Fèt Gede
Foule rassemblée pour la Fèt Gede aux Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Fèt Gede : Une célébration de la Vie le Jour des Morts

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Tous les ans, se déroulent en Haïti, tout au long du mois de Novembre, des festivités qui, pour un outsider, peuvent sembler, eh bien, assez étranges ! En particulier, la Fête Gédé (Jour des Morts) et la Toussaint, qui impliquent des processions troublantes vers le cimetière de chaque ville à travers le pays.

La foule qui se rassemble est un groupe varié, composé de personnes simplement curieuses ainsi que de personnes de toutes les différentes confessions, y compris le vodou haïtien. Ils se réunissent pour marcher vers le cimetière principal de chaque ville, tout en suivant le spectacle unique que propose la procession. Et quel est ce spectacle, exactement ? Des pratiquants du vodou pris en possession par les Gede, les esprits pour lesquels ces célébrations éblouissantes en Haïti sont organisées.

Vodouisant tenant une machette et des mouchoirs colorés
Un vodouisant célébrant la Fête Gédé, cimetière des Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Dans la spiritualité vodou, les Gede sont les esprits des morts. Ils sont responsables d’accompagner les défunts sur le chemin vers l’autre monde, mais aussi de veiller sur les vivants. Ils constituent ainsi le pont entre le monde des vivants et celui des morts. Deux grandes divinités Gede du panthéon vodou haïtien sont Baron Samedi et Grann Brigitte.

pierre tombale dans un cimetière haïtien pendant le rituel de la Fête Gédé
Rituels de la Fête Gédé au cimetière des Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Ceux qui sont possédés par les esprits gédé donnent le ton à la fête, qui est véritablement carnavalesque. Vous pourriez entendre des mots crus, voir des danses osées et assister à d’autres performances extravagantes. Tout cela offre un grand divertissement pour la foule plus docile qui suit le mouvement.

vodouisant haïtien vêtus de blanc remplissant une bouteille transparente avec un liquide
Un temple vaudou à l’intérieur du cimetière des Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Enjayée par de l’alcool, ainsi que par des infusions à base de piments forts qu’ils aspergent sur leur corps, la procession se dirige vers le cimetière principal. Saisis par les esprits des morts, les possédés jurent et réalisent une performance tout à fait remarquable.

pierre tombale dans un cimetière haïtien avec deux bouteilles de soda et des fleurs
Offrandes sur une pierre tombale pendant la Fèt Gede, Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Le spectacle de la procession attire une foule considérable, et les possédés se distinguent facilement grâce aux couleurs rituelles de Baron Samedi qu’ils portent (blanc, noir et violet). Certains se couvrent même entièrement de poudre blanche ou dessinent des scènes lugubres sur leur corps. D’autres choisissent de revêtir l’habit préféré de Baron Samedi, qui comprend un chapeau noir, un monocle et une canne. Ensemble, cela crée un véritable Carnaval des Morts qui a lieu chaque année dans les cimetières haïtiens.

vodouisant haïtien vêtus de blanc remplissant une bouteille transparente avec un liquide
Préparation pendant la Fèt Gede aux Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Ce Festival des Morts, qui comprend des rituels et des danses tout au long du mois de novembre, témoigne du lien intime qui existe entre le monde des vivants et le monde des morts dans la spiritualité vodou. Pour les pratiquants du vodou, la Fête Gédé est en réalité plus une célébration de la vie. Les esprits gede qui reviennent par l’intermédiaire de leurs hôtes lors de la possession peuvent attester de cette façon de penser. Ils sont animés par la joie et sont des esprits qui aiment rire, danser et s’amuser.

pratiquant du vodou haïtien dansant lors du rituel de Fête Gédé, avec une foule qui observe
Pratiquants du vodou pendant la Fête Gédé aux Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Toutes ces performances extravagantes ont un seul objectif : divertir. Le festival n’est pas un moment de larmes ou de regrets, mais plutôt un temps pour honorer la mémoire des défunts. Cela implique notamment de préparer le festival en nettoyant les cimetières et en rénovant les tombes.

Ceux qui ont navigué vers « le pays sans chapeau » — une expression haïtienne qui signifie « l’au-delà », car personne n’est enterré avec son chapeau — demeurent présents dans la vie quotidienne et sont néanmoins célébrés comme il se doit lors de ce festival qui leur est dédié. Dans la spiritualité vodou, ceux qui ont pris le large pour le monde des morts jouent un rôle important dans la vie de tous les jours. Les esprits de ceux qui ont disparu, portant le nom de Gede, sont respectés comme des gardiens, des conseillers ou des esprits vengeurs par ceux qui restent.

La Fête Gede en Haïti est quelque peu similaire au Jour des Morts tel qu’il est pratiqué dans d’autres régions du monde (par exemple, le Dia de los Muertos). La différence réside toutefois dans la place que les morts occupent dans la croyance vodou et dans le syncrétisme qui sous-tend les différentes croyances des Haïtiens.

cimetière haïtien avec sculpture et ciel bleu parsemé de nuages
Monument pour l’esprit Gede Brav, cimetière des Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

En tant qu’héritage des traditions africaines ancestrales, le Vodou réserve une place importante à ceux qui ont quitté ce monde pour le suivant. Dans la procession des Gede, différentes personnes incarnent différentes divinités, notamment Baron Samedi, Baron Lacroix, Baron Criminel, Grann Brigitte et tous les autres esprits Gede. Bien plus que de simples gardiens de la mort et des cimetières, les Gede sont aussi des gardiens de la vie.

Ainsi, la célébration de la Fête Gédé n’est pas seulement une commémoration des morts, mais une célébration où les défunts peuvent participer par le biais de la possession sous la forme des esprits Gédé.

haïtiens rassemblés au cimetière pour le rituel vaudou de la Fête Gédé
Une prêtresse vaudou dirigeant une cérémonie pour l’esprit Brav Gédé, au cimetière des Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Au cimetière principal de Port-au-Prince, où se tient chaque année la plus grande itération de ce festival, les catholiques viennent prier pour les âmes de leurs défunts à la petite chapelle de Notre-Dame des Douleurs, les protestants se rassemblent sur les tombes de leurs proches disparus, et les pratiquants du vaudou viennent pour la plus grande célébration de la Fête Gédé dans tout Haïti.

pratiquants vaudous haïtiens allumant une bougie pendant la Fèt Gédé
Un rituel vaudou lors d’une cérémonie durant la Fèt Gédé aux Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Le festival se situe à la croisée des syncrétismes religieux en Haïti, avec des catholiques et des protestants rejoignant la procession vers les cimetières, chacun adorant à sa manière mais partageant tous les mêmes pensées pour les défunts, pensées teintées des croyances sur lesquelles reposent ces célébrations extraordinaires.

pratiquante vaudou haïtienne au cimetière portant une robe noire et violette
Une cérémonie vaudou pour l’esprit Brav Gede lors de la Fèt Gede, Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

Même si la Fête Gédé se déroule autour de la Toussaint et du Jour des Morts, c’est une célébration très différente de celles que l’on peut voir ailleurs. C’est un véritable moment de communion entre les morts et les vivants, ces derniers apportant du café, du maïs grillé, du manioc, du clairin (rhum) ou le plat préféré de l’être cher disparu.

homme haïtien tenant une partie de crâne humain pour la Fête gede
Fête Gédé aux Gonaïves
Photo: Jean Oscar Augustin

On pourrait même être tenté de dire que la Fête Gede est bien plus qu’un simple ensemble de pratiques fondées sur certaines croyances au sujet de la mort : elle constitue plutôt une véritable philosophie de la vie, une vie qui doit être vécue comme un carnaval. Si nous profitons de chaque instant, ce ne sont pas les Gede qui nous contrediront !


Rédigé par Costaguinov Baptiste.

Publié en octobre 2022.


Découvrez Haïti virtuellement depuis chez vous

Côte haïtienne spectaculaire avec forêt tropicale et bateau rapide
Plage Anse Baguette près de Jacmel
Photo: Franck Fontain

Découvrez Haïti virtuellement depuis chez vous

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Si vous êtes comme nous, le besoin de vous connecter à Haïti, ou même d’y être en ce moment, n’a jamais été aussi fort. Les seize derniers mois ont été éprouvants, à la fois d’une manière familière et nouvelle, et nous ont poussés à nous adapter de façons que nous n’aurions jamais imaginées. Alors qu’Haïti affronte les tempêtes de la pandémie en cours, des troubles sociopolitiques et l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, le sentiment de nostalgie pour Haïti – et d’une certaine manière, pour ceux qui, sur l’île, nous donnent ce sentiment d’être chez nous – est difficile à ignorer.

Depuis le 7 juillet, Haïti ressemble à un espace liminal où personne ne sait vraiment où se placer ni comment se comporter. La nouvelle de l’assassinat de Jovenel Moïse a secoué la capitale aussi fortement que les villes environnantes et les provinces éloignées. Dans les jours qui ont suivi cet événement, les rues de Port-au-Prince étaient plus calmes qu’un dimanche habituel ; l’inquiétude et l’anticipation imprégnaient l’air, et les gens hésitaient à sortir, craignant ce qui pourrait arriver ensuite. Bien que, depuis, les choses semblent avoir retrouvé une certaine normalité, il est très clair pour tout le monde en Haïti qu’un retour à la normale n’est pas envisageable pour l’instant.

rue de ville avec circulation et anciens bâtiments coloniaux
Ancienne maison gingerbread au Cap-Haïtien
Photo: Franck Fontain

Cela laisse des personnes comme nous – et des personnes comme vous aussi, qui sont fascinées par Haïti et qui ne souhaitent rien d’autre que courir et embrasser l’île – perdues et déconcertées. Si la pandémie ne semblait déjà pas être une bonne période pour voyager en Haïti sans raison particulière, les récents événements sont encore une raison supplémentaire de reconsidérer l’achat d’un billet d’avion. Tout comme vous pourriez être impatients de prendre l’avion pour vos vacances d’été, nous hésitons à vous recommander de le faire.

Ce que nous nous sentons à l’aise et impatients de vous recommander, cependant, c’est de visiter Haïti depuis chez vous.

Ici même, sur Visit Haiti.

assiette avec poisson grillé, bananes plantains frites, frites et salade
Poisson grillé au Coin des Artistes – Vivano, Pétion-Ville
Photo: Alain David Lescouflair

Cuisinez à travers l’île

L’une des choses que nous préférons à propos d’Haïti est à quel point l’histoire et la culture du pays sont accessibles à travers sa cuisine. De nombreux fruits haïtiens sont disponibles sur les marchés étrangers, comme l’incontournable mangue haïtienne ; pensez à faire vos courses dans votre épicerie caribéenne locale pour découvrir certains de nos parfums estivaux préférés. C’est également l’occasion idéale de commander l’un des meilleurs rhums qu’Haïti a à offrir et d’organiser une dégustation à domicile. Nous adorons la façon dont ces rhums s’accordent parfaitement avec les plats emblématiques d’Haïti.

Coucher de soleil à travers la forêt de la Forêt des Pins, Haïti
Coucher de soleil, Forêt des Pins
Photo: Anton Lau

Apportez l’extérieur à l’intérieur

Si vous êtes un amoureux de la nature, vous apprécierez peut-être essayer de repérer la faune haïtienne dans votre quartier pendant le week-end. Vous serez heureux de savoir qu’Haïti abrite de magnifiques forêts, comme la Forêt des Pins, que vous voudrez absolument ajouter à votre liste de lieux à visiter lors de votre prochain voyage. Nous avons aussi de bonnes nouvelles pour les passionnés d’ornithologie : vous pourrez probablement observer une partie de la faune ailée d’Haïti là où vous vivez.

Une femme en bikini se détend dans une fenêtre en tenant un livre
Lecture de livre en Haïti
Photo: Amanacer / Emily Bauman

Apprenez les couleurs de la culture haïtienne

C’est également le moment idéal pour vous plonger dans la richesse du patrimoine et de la culture haïtienne, qui marqueront chaque pas que vous ferez sur l’île dès que vous pourrez de nouveau voyager en Haïti. Nous vous recommandons vivement de découvrir ce qu’il faut faire lors d’une cérémonie vaudou, ou encore où rencontrer et acheter des œuvres des meilleurs métalliers haïtiens. Et en attendant de pouvoir vous rendre sur l’île en toute sécurité, notre quiz How Haitian Are You et notre liste des meilleurs livres sur Haïti sont un excellent moyen de rester prêt pour votre prochain voyage.

Vue aérienne d'un village côtier avec une zone de marché et des bateaux
Lever du soleil sur le port de Marigot
Photo: Franck Fontain

Visitez Haïti, directement depuis votre écran

L’une des façons dont nous sommes ravis de vous aider à visiter Haïti depuis le confort de votre maison est à travers nos journaux photo. Accompagnez-nous dans une visite visuelle et virtuelle de l’île. Nos journaux photo sont réalisés par des photographes haïtiens et présentent différentes régions du pays. En ce moment, vous pouvez faire un mini-voyage à Saint-Marc, en Grand’Anse, ou même à Marigot.

portrait d'une jeune fille haïtienne stylée, avec de longues dreadlocks et un foulard rouge
Ann-Sophie à Port-au-Prince
Photo: Ted Olivier Mompérousse

Rencontrez Haïti, Rencontrez les Locaux

Dans un autre effort pour vous rapprocher d’Haïti et de son peuple résilient, inspirant et brillant, nous sommes également ravis de vous présenter notre série Rencontrez les Locaux. Il n’est un secret pour personne qu’Haïti et les Haïtiens ont une forte personnalité ; cela se reflète dans la nourriture, et cela se reflète dans la musique. Ce que nous voulons partager, c’est comment chaque Haïtien contribue à peindre le tableau coloré qu’est Haïti aujourd’hui. Vous pouvez commencer ici, en lisant notre entretien avec Ann-Sophie Hamilton, une militante pour le tourisme durable.

Et regardez notre vidéo où nous parlons à Isaac, un peintre de Dame-Marie.


Rédigé par Kelly Paulemon

Publié en août 2021


Journal Photo : Cayes-Jacmel

barque en bois avec deux pêcheurs déployant leurs filets
Pêche à la sardine à Petavie, Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Journal photo : Cayes-Jacmel

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Passez 15 minutes dans n’importe quelle rue ou quartier de Port-au-Prince, et vous croiserez probablement des enfants — et parfois même des adultes — en train de jouer au football. Il en va de même pour toute ville en dehors de la capitale. À Cayes-Jacmel, les plages de sable se transforment en un terrain de jeu tropical et convivial.

cinq garçons haïtiens jouant au football sur une plage de sable
Des garçons jouant au football sur la plage à Ti Mouillage, Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Les moyens de transport dans les villes en dehors de Port-au-Prince peuvent être très différents de ceux de la capitale. À Cayes-Jacmel et dans les villes voisines — Cyvadier et Marigot —, il est courant de voir des gens voyager à l’arrière de motos-taxis ou à bord de tap-taps. Les motos-taxis, en particulier en dehors de Port-au-Prince, sont bien plus abordables, surtout si vous êtes pressé ou que vous cherchez simplement à profiter d’un peu de fraîcheur.

Être en province, même en dehors de la grande ville de Jacmel, ne freine en rien la vie à Cayes-Jacmel. Les barbiers, studios de manucure et salons de coiffure jalonnent les bords des routes. Leurs fauteuils accueillent les visages des habitants désireux de soigner leur apparence pour le week-end, pour un rendez-vous en ville, ou simplement parce que c’est dimanche, et qu’ils se préparent pour la semaine à venir.

intérieur d'un salon de coiffure haïtien avec des clients en train de se faire couper les cheveux
‘Salon de coiffure Greg Dizay’ à Gros Roche, Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Pour les voyageurs visuels et les passionnés de publications sur Facebook, les paysages en chemin et autour de Cayes-Jacmel seront un véritable régal. La ville s’étend le long d’une eau bleu clair, où les vagues viennent se briser avec un rythme apaisant, de jour comme de nuit. De nombreux arrêts pittoresques vous attendent pour capturer des souvenirs inoubliables !

rue avec de petites constructions colorées, des palmiers et l'océan en arrière-plan
Banque de lotto à Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Une autre chose facilement accessible à Cayes-Jacmel et dans ses environs : les souvenirs ! Chapeaux, colliers, bracelets et même sandales sont presque toujours exposés dans de petits étals en bois, au bord de la route, ou proposés par des vendeurs ambulants, prêts à être achetés pour emporter un petit morceau d’Haïti chez vous.

femme haïtienne âgée en chemise blanche portant une pile de chapeaux en paille
Une femme vendant des chapeaux à Kabik
Photo: Franck Fontain

Le fait que Cayes-Jacmel soit situé en bord de mer garantit un accès facile à la plage dans de nombreux restaurants, bars et clubs. Le Cam’s est un lieu prisé pour manger à Cayes-Jacmel. Apprécié par de nombreux habitants de Port-au-Prince ainsi que par quelques expatriés, cet endroit offre une entrée douce et progressive dans l’eau, idéale pour les familles et les nageurs débutants.

espace de restaurant avec toit en chaume au bord de la plage
Restaurant Le Cam’s à Kabik
Photo: Franck Fontain

Si vous recherchez une option plus accessible et prisée par les locaux, Ti Mouillage est une excellente adresse. Ce restaurant et bungalow en bord de plage est situé sur l’un des plus beaux rivages d’Haïti, où le sable fin rencontre des eaux d’un bleu éclatant. C’est également un terrain improvisé prisé par les jeunes garçons du coin pour jouer au football après l’école, en fin d’après-midi.

trois garçons haïtiens jouant au football sur la plage
Des garçons jouant au football sur la plage à Ti Mouillage, Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Les jeunes garçons et filles des villes situées en dehors de Port-au-Prince passent leurs journées et leurs après-midis de manière différente, et participent souvent à la vie familiale d’une autre manière également. Beaucoup aident leurs parents en cuisine dès qu’ils sont capables de répéter les ingrédients, et presque chacun d’eux garde un souvenir attendrissant de son enfance, comme celui d’un parent qui les a envoyés chercher quelque chose à l’épicerie du coin.

jeune fille haïtienne marchant sur le trottoir avec une poule à la main
Une fille marchant avec une poule, Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Beaucoup de jeunes garçons qui jouent au football sur la plage ou dans leur quartier rêvent de rejoindre l’équipe locale lorsqu’ils seront un peu plus grands, pour jouer au stade de Cayes-Jacmel. Ce stade accueille de nombreux championnats régionaux de football, ainsi que de grandes fêtes et événements organisés les week-ends.

grand stade de football sur la côte haïtienne, entouré de forêt tropicale et de montagnes
Match de football au Tèren Masak, stade de Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Le stade n’est pas très loin de la plage de Raymond-Les-Bains, où les couchers de soleil rivalisent avec le poisson grillé et les bananes frites en termes d’exclusivité et de délices. Raymond-Les-Bains est particulièrement réputé pour ses fêtes de week-end, ses festivals en l’honneur des saints patrons, et son poisson savoureux. N’oubliez pas de demander à votre serveur de vous montrer les différentes tailles disponibles le jour de votre visite !

coucher de soleil sur une plage avec des tables, des parasols et des palmiers
Coucher de soleil sur la plage de Raymond-Les-Bains, Cayes-Jacmel
Photo: Franck Fontain

Cayes-Jacmel coexiste en harmonie avec Jacmel, une ville riche en histoire et en culture, tout en affirmant son indépendance. Cayes-Jacmel incarne le rêve de tout aventurier tropical : des couchers de soleil dorés, une vie paisible au bord de la mer, et des instants de communauté qui vous rapprochent des habitants.

Journal photo: Saint-Marc

la lumière du soleil perçant à travers une jungle tropicale
Saint-Marc, Haïti
Photo: Mélissa Jeanty

Journal photo: Saint-Marc

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Comme dans toutes les villes d’Haïti, Saint-Marc est sujette à une circulation dense. Les motos zigzaguent entre les voitures, les tap-taps et les bus pour emmener les passagers quotidiens à leurs destinations : certains à l’école, d’autres au travail, et certains vers la prochaine course du jour.

autobus haïtien et moto avec passager
Circulation dans les rues de Saint-Marc
Photo: Melissa Jeanty

Les couleurs et les tons des portraits en mouvement quotidiens des rues se retrouvent dans une grande partie de l’art local. De petites maquettes de tap-taps et d’autobus peuvent être achetées dans les boutiques d’artisans locaux pour être emportées chez soi en souvenir de l’île, chacune d’elles arborant l’une des nombreuses phrases et expressions courantes sur les côtés de ces véhicules.

souvenir de bus en bois peint à la main
Les artistes locaux capitalisent sur la culture pour les souvenirs
Photo: Mélissa Jeanty

L’accessibilité des transports en commun, associée au fait que Saint-Marc est une ville portuaire située directement sur le littoral haïtien, signifie qu’il y a un accès généralisé aux plages publiques. Les vues pittoresques de l’océan caressant le sable doux, tandis que les palmiers se balancent au-dessus, suffisent à convaincre n’importe qui de s’arrêter pour savourer une Prestige bien fraîche avec une vue imprenable !

plage de sable bordée de palmiers à Saint-Marc
Les habitants profitent de l’accès public à de nombreuses plages de Saint-Marc
Photo: Mélissa Jeanty

Si vous êtes en ville sans voiture, vous avez de la chance : les tap-taps passent toute la journée sur la Route Nationale 1 et peuvent vous emmener dans les deux directions pour un tarif modique. Cela signifie qu’un visiteur déterminé pourrait organiser une excursion à la plage et revenir au centre-ville — le tout en une journée. Si vous avez entendu des histoires incroyables de tap-taps de la part de vos amis, préparez-vous à vivre la vôtre.

autobus public haïtien coloré avec des passagers
Les tap-taps sont le principal moyen de transport pour les habitants
Photo: Mélissa Jeanty

Saint-Marc a également le charme d’être une ville provinciale. Les visiteurs n’ont pas besoin d’aller bien loin après une bière s’ils souhaitent faire une pause loin des bruits et des vues de la ville. Des plaines paisibles avec de superbes vues sur les chèvres, les vaches et les chevaux broutant les champs ne sont jamais très loin.

deux filles haïtiennes marchant avec un troupeau de chèvres dans la nature
Deux femmes mènent leur troupeau de chèvres alors que le soleil se couche
Photo: Mélissa Jeanty

La ville de Saint-Marc est très agréable à parcourir à pied et beaucoup plus sûre comparée à Port-au-Prince. Des portes et des murs colorés bordent les rues étroites remplies de passants. L’expérience de déambuler dans ses rues est comparable à celle de se promener dans le Casco Viejo de Panama.

fille haïtienne marchant devant une maison de style colonial ancien
Une adolescente rentre chez elle après le marché à Saint-Marc
Photo: Mélissa Jeanty

Tout ce dont vous avez besoin se trouve exactement là où vous en avez besoin, que ce soit au centre-ville ou sur la Route Nationale 1. Si vous avez soif d’eau de coco fraîche, les marchands ont des brouettes remplies de noix de coco prêtes à l’emploi. Armés de machettes, ils se feront un plaisir d’en ouvrir une pour n’importe quel client.

homme haïtien avec des noix de coco dans une brouette
Un vendeur local vend de l’eau de coco fraîche le long de la Route Nationale 1
Photo: Mélissa Jeanty

Ces mêmes rues abritent les vestiges de l’architecture française sur les devantures du centre-ville de Saint-Marc, usées par des années de résilience. Précédant l’indépendance d’Haïti en 1804, l’histoire architecturale du pays est encore largement présente dans de nombreuses de ses villes.

détails d'une vieille maison coloniale en briques avec une porte en métal
L’architecture historique se reflète dans les bâtiments de toute la ville
Photo: Mélissa Jeanty

Une grande partie de la main-d’œuvre haïtienne n’est pas guidée par l’heure sur une montre, mais par le rythme et les mouvements des éléments qui l’entourent. La plupart se lèvent avant l’aube, et beaucoup restent dehors pour travailler jusqu’après le coucher du soleil. La résilience est devenue l’un des traits de caractère emblématiques du peuple haïtien, et même les plus petites parties de leur journée en sont le reflet.

homme haïtien marchant au lever du soleil à Saint-Marc
Un homme rentre chez lui après une longue journée de travail
Photo: Mélissa Jeanty

Après tout, n’est-ce pas ce qui nous pousse tous à avancer ? La volonté de suivre un plan encore un jour, un mois ou une année de plus. Les Haïtiens ont longtemps appris que la motivation seule ne les mènerait pas loin ; c’est la discipline d’être constant, de fournir le même effort chaque jour, qui vous permet d’aller quelque part — et chaque jour, vous vous engagez à faire mieux.

sacs de fruits et légumes haïtiens empilés sur le toit d'un autobus
Les tap-taps transportent des personnes et des marchandises le long de la route principale
Photo: Mélissa Jeanty

Journal photo: Grand’Anse

des Haïtiens traversant la rivière Grande-Anse à pied et à dos d'âne
La rivière Grande-Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

Journal photo: Grand’Anse

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Entre montagnes et vallées, les habitants du département de la Grand’Anse sont ouverts et désireux de bâtir leur vie. Si jamais vous faites une randonnée dans une ville en dehors des principales agglomérations, vous remarquerez que le trajet que certains agriculteurs et marchands accomplissent chaque jour pour vendre leurs produits est tout simplement miraculeux.

un homme haïtien âgé avec une machette et un sac sur la tête
Un agriculteur en route vers chez lui depuis le champ près de Kafou Zaboka, Grand’Anse Photo: Mikkel Ulriksen

L’infrastructure moderne n’est pas réservée seulement aux grandes villes d’Haïti. À Jérémie, un immense pont relie les deux rives de la rivière Grand’Anse, permettant aux voitures et aux motos de circuler, tout en offrant une vue panoramique durant le trajet.

circulation sur un grand pont traversant une large rivière
Pont sur la rivière Grande-Anse menant à Jérémie, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

Pour ceux dont les trajets sont un peu plus courts, une marche rapide à travers les eaux de la rivière Grand’Anse les conduit directement à leur destination. Des agriculteurs, des marchands et des passants peuvent parfois être vus traversant rapidement, tandis que la lumière du matin ou du soir crée des ondulations à la surface de l’eau.

des Haïtiens traversant la rivière Grande-Anse à pied et à dos d'âne
Des personnes traversant la rivière Grande-Anse près de Fouache
Photo: Mikkel Ulriksen

Certains de ces voyageurs quotidiens — lorsque les écoles sont ouvertes — sont des étudiants. Ils effectuent souvent le trajet quotidien en petits groupes avec leurs amis, pour rejoindre leurs écoles dans les villes voisines. Lorsque l’école est terminée, on peut les voir courir et rire sur les mêmes chemins, sous la chaleur douce de l’été.

des écoliers haïtiens en uniforme
Des garçons se rendant à l’école près de Moron, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

Le pont de Marfranc est l’un de ces lieux qui fait partie du paysage quotidien pour les étudiants vivant dans les environs, mais qui peut ajouter une touche d’excitation à la visite de tout touriste dans le département de la Grand’Anse.

une écolière haïtienne en uniforme marchant sur un pont suspendu
Une écolière traversant un pont à Marfranc, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

Comme dans toutes les régions rurales d’Haïti, le département de la Grand’Anse regorge d’hôtels, d’auberges et de chambres d’hôtes parmi lesquels vous pouvez choisir. Vous ne savez pas où loger ? C’est facile : demandez à un habitant !

moto avec passager passant devant un bâtiment hôtel
Hôtel Cash-Cash à Dame Marie, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

Pour ces villes côtières comme Corail, l’importance de la pêche locale ne peut être sous-estimée. Le commerce de gros et de détail est la manière dont beaucoup de personnes gagnent leur vie, mettent de la nourriture sur leurs tables et celles de leurs clients.

femme haïtienne avec un foulard rouge et un bol de conque
Femme vendant de la conque à Corail, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

La beauté des villes entourant la rivière Grand’Anse réside dans le fait qu’elles ont appris à embrasser et à s’adapter à son architecture naturelle. Autour du cours d’eau, des parcelles de légumes et de petites habitations ont émergé, sans jamais perturber son flux

vue aérienne des champs agricoles, de la rivière, de la route et des plantations
Paysage à Troupeau, près de Corail, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

Les pêcheurs et pêcheuses ne sont pas étrangers à l’art précis d’écailler, vider et préparer les poissons en vue des ventes de la journée. Plus c’est frais, mieux c’est ; souvent, une prise du matin devient un déjeuner ou un dîner frit ou en ragoût dans l’après-midi.

femme haïtienne portant un chapeau en paille en train de nettoyer un poisson
Femme nettoyant un poisson près du port à Pestel
Photo: Mikkel Ulriksen

Les villes montagneuses abritent également leurs propres communautés animées et dynamiques. Les agriculteurs et les marchands descendent vers les principales villes pour y apporter et vendre des produits frais. Les écoles émergent souvent dans ces zones reculées, allégeant ainsi le fardeau des étudiants qui, autrement, auraient du mal à payer leurs frais de scolarité dans des villes comme Jérémie, Abricots ou Pestel.

bâtiment scolaire haïtien dans un paysage montagneux
Une école dans les montagnes près de Jean Beurry, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen

Les habitants de la Grand’Anse ont des cœurs aussi vastes et ouverts que leurs villes natales. Si vous avez l’occasion de faire le trajet jusque-là, c’est une expérience qui mérite d’être vécue et racontée.

Garçons haïtiens dans le village de Joly Guibert, Grand’Anse
Photo: Mikkel Ulriksen